
Début de l’opération de nettoyage participatif, samedi 27 juin 2015, métro Château Rouge. Photo © La vie Dejean.
L’opération nettoyage du quartier Château Rouge par ses habitants, Initiée samedi 27 juin 2015 par la mairie du 18e arrondissement de Paris, a révolté l’association La vie Dejean, créée depuis deux ans afin de protester contre les vendeurs à la sauvette et les nuisances qu’ils entraînent dans le quartier.
L’association La vie Dejean n’a pas apprécié l’opération de nettoyage participatif organisé samedi 27 juin 2015, dans les rues du quartier Château Rouge par la mairie du 18e arrondissement de Paris. Et elle le fait savoir dans un communiqué. « À 9h 30, la mairie du 18e arrondissement donnait rendez-vous place du Château-Rouge aux citoyens pour une opération propreté, raconte l’association. Sous une tente, des employés municipaux distribuaient des gilets jaunes, des balais, des pinces, des gants, et des poubelles roulantes. »
Les membres de l’association, créée en 2013 pour dénoncer le phénomène des vendeurs à la sauvette et « des nuisances qu’ils génèrent rue Dejean, en particulier la saleté », ont des mots durs contre cette opération propreté. Ils sont allés voir « cette mascarade sans y participer, disent-ils. Nos rues sont sales et sont nettoyées sommairement. Elles restent encombrées de papiers, de plastiques, de déchets alimentaires, de cartons, après le passage des bennes très tardif, entre 22 et 23h pour la dernière, et le passage des employés à pied au petit matin ».
- Samedi 27 juin, la rue Dejean après le passage des vendeurs à la sauvette. Photo © La vie Dejean
Sur place, La vie Dejean a rencontré Gilles Ménède, adjoint au maire du 18e, chargé de la propreté : « Il nous a dit qu’il s’agissait d’éduquer les citoyens à la propreté. Cela nous fait bondir d’indignation. Dans nos rues encombrées quotidiennement par des centaines de vendeurs à la sauvette et par leurs centaines voire milliers de clients, comment peut-on venir nous dire en face que nous salissons nos rues et que nous n’avons pas assez d’esprit civique pour les maintenir propres ? »
L’association affirme que les rues du quartier Dejean n’avait « sciemment » pas été nettoyées le matin dans la perspective de l’opération propreté. « Gilles Ménède et ses accompagnateurs ont donc eu de quoi jouer du balai », soulignent les signataires du communiqué. À la question : « Pourquoi venir le matin, quand c’est encore assez propre ?, il a évidemment été répondu que l’après-midi, il y a trop de monde », note l’association. Et de fait, poursuit elle, « on ne passe pas aisément à pied, sans sac ou sans bagage, alors il est clair qu’avec une poubelle c’est partie perdue d’avance ».
« Nous sommes engagés dans un recours contentieux auprès du Tribunal administratif pour faire valoir le droit normal de nos rues à être propres », rappelle La vie Dejean. Qui poursuit : « Il manque une volonté politique claire, pour lutter contre les ventes illicites de tous ordres qui s’y déroulent, et mettre les moyens nécessaires de nettoyage aux heures qu’il faut. On nous parle de respect, mais il nous paraît clair que c’est nous, qui vivons dans ce quartier, qui ne sommes pas respectés. »
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