Début octobre, Dixhuitinfo a publié un article sur la fermeture au public du passage de la Sorcière, qui relie l’avenue Junot à la rue Lepic. Dans une contribution, Anne-Marie Bérard, habitante du quartier et amoureuse du passage, nous expose son point de vue sur cette affaire et sur la mobilisation des riverains.
Vous venez de publier un nouvel article sur le « tintamarre » provoqué vendredi 2 octobre autour du passage de la Sorcière. Depuis le début, je soutiens l’initiative citoyenne qui me déçoit cependant :
- Les anciennes grilles du passage de la Sorcière, côté avenue Junot.
La première manifestation devant la mairie le 29 juin 2009 avait été repoussée d’une heure pour ne pas gêner l’arrivée des participants au conseil municipal, aucune délégation n’a ensuite pénétré dans la salle du conseil pour faire entendre publiquement les revendications. La Presse fut absente.
La dernière manifestation devant le passage n’a pas non plus répondu à mes attentes : trop peu de participants, rien de festif, aucun porte-voix etc. J’avais demandé que, bien avant les Journées du Patrimoine, nous fassions du bruit tous les vendredis, voire un autre jour, à partir de 18 h. Car le vendredi à 19 h, les gens motivés sont déjà partis en week-end.
Il fallait non seulement réclamer la réouverture du passage de la Sorcière, mais exiger également l’accès (au moins une fois par an) à la Mire du Nord, monument historique classé, érigé sur un terrain propriété de la Municipalité, à côté du Moulin de la Galette. Le permis de construire avait été délivré en son temps contre l’engagement de garantir le libre accès à ces monuments historiques.
- Les escaliers du passage de la sorcière.
Par ailleurs l’argument de dangerosité évoqué à propos des marches de l’escalier conduisant du rocher vers la rue Lepic ne tient pas : la rampe est neuve, les marches dans un état tout à fait correct, comparé au passé et à d’autres marches autour du Sacré Cœur. D’ailleurs, des escaliers en excellent état ne protègent pas contre la fermeture au public, voir celui de la Villa des Artistes…
L’argument « manque de moyens financiers » ne tient pas non plus. En un laps de temps d’une semaine, après le rassemblement place Jules Joffrin, le 29 juin dernier, des grilles luxueuses ont remplacé les anciennes grilles du passage, qui avaient été tout à fait convenables, le pavage a été revu. Les copropriétaires avaient les moyens de financer les travaux et l’installation d’un interphone.
Le passage était nettement plus propre en 2007/2009 qu’au cours des trois décennies précédentes. Ce n’est pas le fait de se trouver dans un passage un peu sombre que les murs attirent les tagueurs : chez moi, dans la partie bien entretenue de la rue Championnet, murs et portes sont régulièrement « décorés » en plein jour.
L’Hôtel Particulier du passage de la Sorcière a tort de fermer le passage, décision prise avant le 22 mai 2009 : l’endroit perd son côté mystérieux, intrigant, pour les clients qui cherchent autre chose qu’un hôtel traditionnel, dans un cadre classique.
Le blog d’Anne Marie Bérard : Captures d’instants
Pour illustrer son propos, Anne-Marie Bérard nous a adressé plusieurs photos du passage de la Sorcière. Diaporama.
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